La sortie de la société civile sur le report des élections locales initialement prévues en décembre prochain est le sujet le plus en vue dans la livraison de mardi de la presse quotidienne.
"La société civile durcit le ton’’, constate le quotidien Enquête, relayant comme la plupart des journaux la conférence de presse animée la veille par la société civile. "Contre tout couplage des élections’’, cette dernière "exige la tenue des locales en 2020’’.
"La société civile +n’est pas contre+ le report des élections locales mais veut une date dans un délai +raisonnable+, précisément en juin 2020.
Elle est représentée à la commission du dialogue politique mais s’inquiète que ces concertations tirent en longueur, alors même que le dialogue national ne bouge pas’’, note le journal Le Quotidien.
Le projet de loi portant report des élections locales entraînant la prorogation du mandat des conseillers départementaux et municipaux, sans qu’aucune nouvelle date ne soit fixée, "est considéré par le Collectif des organisations de la société civile comme une violation de l’article 67 de la Constitution’’, souligne Sud Quotidien.
Le quotidien L’As conforte cette position dont il rend compte à travers sa manchette ("La société civile crie à la violation de la Constitution’’).
Les organisations de la société civile "pensent que le projet de loi soumis aux députés risque de dérégler le calendrier électoral, de bafouer le droit de suffrages des électeurs et de porter atteinte au principe de la libre administration des collectivités territoriales, etc.’’, ajoute le même journal.
Cela, d’autant que "les motifs invoqués pour le report ne visent ni l’intérêt général ni le respect des principes démocratiques’’, rapporte L’As. Ce qui semble autoriser ce titre de Tribune : "Feu sur des plans mackiavéliques’’.
"La société civile accuse Macky Sall de bafouer l’intérêt général’’, écrit le journal.
Et d’ajouter : "Sans concessions, une vingtaine d’organisations de la société civile ont dénoncé (...) les violations de la loi et du Code général des Collectivités territoriales par le dérèglement unilatéral du calendrier électoral à travers des actes loin d’être en phase avec l’intérêt général et les principes démocratiques’’.
Vox Populi a choisi de faire un focus sur un autre sujet politique, celui relatif au nouveau cadre réunissant des adversaires du président Mack Sall. "La grande alliance, première force de l’opposition’’, indique le journal. Il ajoute que l’ancien Premier ministre Idrissa Seck et Cie "pèsent plus d’un million de voix’’.
Selon Vox Populi, "un aéropage d’anciens hauts responsables de l’Etat’’ sont "aux manettes’’ au sein de ce cadre qui "devient la 2e force de l’Assemblée nationale derrière Benno, avec 13 députés’’.
L’Observateur a une autre lecture de la question, le journal considérant que le président du dialogue national Famara Sagna, non installé dans ses fonctions depuis sa nomination depuis juillet dernier, "bloque les locales’’.
La non-installation de M. Sagna "a un impact sur le processus électoral, notamment la tenue des prochaines élections locales, initialement prévues le 1er décembre 2019 avant d’être reportées par un décret présidentiel du 16 octobre 2019’’, écrit L’Observateur.
Le Soleil choisit d’ouvrir sur la visite du président Sall à Tivaouane, en perspective de l’édition 2019 du gamou commémorant l’anniversaire de la naissance du Prophète Mohammed (PSL). "L’islam est un rempart contre la haine’’, a déclaré à cette occasion le chef de l’Etat, dont les propos sont rapportés par le journal.
Walfquotidien, rendant compte du même déplacement présidentiel, note pour sa part que "Macky Sall redoute +le colonialisme spirituel+’’. "La ziarra effectuée hier par le chef de l’Etat à Tivaouane en prélude au gamou a été l’occasion pour mettre encore en garde contre ce qu’il appelle les nouvelles formes de colonisation spirituelles" qui charrient le terrorisme’’, rapporte le journal.
Et de conclure : "Des pratiques que Macky Sall promet de combattre par tous les moyens possibles’’.
BK/ASG
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